Décembre 2013 : classe de 2nde 6 du Lycée Rascol, Albi.
Une blessure éternelle
Un soir d’été, minuit passé
Assise le regard figé
Le temps s’écoulait comme des larmes effacées
Le visage impassible, je m’entêtai
A observer cette eau hybride
Qui affluait par ce robinet tout à fait singulier
Mes cheveux raides et humides
Effleuraient mes joues entaillées
Comme chaque jour
Mon coeur devenait plus lourd
Trop de blessures dans mon coeur
Trop de peur
J’allais prendre mon bain
Et m’imaginais très loin
Je me voyais dans cette eau profonde
M’éloigner de ce monde
Car je n’arrivais pas à exprimer
Mes sentiments cachés
Je ne pouvais plus me résoudre
A supporter ces blessures plus fortes que la foudre.
Pour certains hommes, l’écriture est une chose primordiale et les en priver serait comme leur planter un poignard. Alors, il leur arrive quelquefois, à l’encontre de leur conscience, de ne pas travailler, de se glisser au fond d’un bain et d’écrire afin de s’évader.
Classe de seconde 6, lycée Rascol, professeur Mme DUHTERIAN
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