P. Loste

Petite biographie de Patrick Loste

Par Administrateur ARTOTHÈQUE, publié le mardi 2 décembre 2014 15:02 - Mis à jour le mardi 2 décembre 2014 15:02

Patrick Loste né le 20 septembre 1955 à Perpignan. Vit et travaille dans les Albères, Pyrénées Orientales.

Depuis de longues années, il travaille sur toile libre de grand format, sur panneaux de bois, sur papier fait main ...
Son travail ne supporte pas d’être contraint à l’intérieur d’un encadrement, d’un élément convenu, rapporté. Il respire la liberté et a besoin d’un support lui-même libre, qui laisse filer l’œuvre à sa guise.

Installé dans le massif des Albères, dans les Pyrénées orientales, il vit en solitaire, entouré de chevaux, pour se concentrer sur son travail. « C'est une solitude volontaire, proche de la nature. J'ai trouvé là mon véritable biotope. » Sans se comparer pour autant à un ermite, le peintre cherche toutefois à se protéger des influences extérieures par crainte qu'elles ne dénaturent son travail. De sa relation « hors du monde » et privilégiée avec son environnement, il en retire un apaisement certain qu'il cherche à faire partager. « Je veux donner au monde grouillant une accalmie loin de la frénésie », précise-t-il, lui qui a toujours été à l'écoute de son bouillonnement intérieur.

Enfant, il ne cessait de peindre et de dessiner, imprégné des œuvres qu’il découvrait au côté de ses parents, en Espagne. « La grande tradition picturale catalane m'a largement influencé », explique cet ancien maréchal-ferrant qui a décidé de se consacrer totalement à sa peinture il y a vingt ans. Une quête qu'il qualifie de spirituelle, « panthéiste » par la grandeur de sa relation avec la nature qui le dépasse et le possède, où tout est « rude, dur, mais révélé par une certaine divinité ». Le peintre y cultive un art de l'humilité qui le place parmi les grands figuratifs, même si son œuvre s'approprie tous les aspects de l'abstraction. Sur le chemin de l'art contemporain, Patrick Loste grave une trace par-delà le temps, une œuvre qui à travers les espaces déployés à l’infini, évoque les ocres et le charbon d’un art pariétal témoin de la majesté des origines.

Ainsi se caractérise aussi l’homme Patrick Loste, libre de ses mouvements, de ses idées, proche d’une relation forte avec les éléments de la nature qu’il a choisi comme référents, dans lesquels il est immergé et avec lesquels il fait corps. Peu à peu, une soif d’osmose entre lui-même et la nature s’est créée, que son travail reflète d’une manière très subtile, sans oublier certains thèmes sociétaux qui lui tiennent à cœur. Il puise au fond de lui-même un art qui semble venir du fond des âges, un art paléolithique dit-on, mais enrichi par l’épaisseur des connaissances et des êtres qui ont suivi. En tant qu’artiste et humain il se situe au bout de cette chaîne et la maîtrise et l’adapte à sa singulière personnalité. Il en tire une force et une puissance physique et intellectuelle qu’il transmet presque d’une manière naturelle, quasi instinctive dans son travail.

Il faut cependant affirmer clairement qu’il est très loin de la nature romantique, des paysages, de la lumière, de la synthèse des couleurs pures, de tous les attributs qui font référence à un art paysager. Loste est aux antipodes de cette démarche. Il est dans une recherche incessante de sens, de simplification de l’espace, voire de l’espace- temps, entre figuration et abstraction.